Actualités

Cérémonie du prix Jean Renoir des lycéens 2025

C’est au regard  de leur travail et de leur investissement tout au long du projet Prix Renoir des lycéens, que Célia  et Tess ont été choisies pour représenter la classe de 1ere AGORA  aux délibérations du prix ainsi qu’à la cérémonie qui ont eu lieu à la Fémis, à Paris les 27 et 28 mai.

 

250 élèves d’une cinquantaine de lycées des quatre coins de la France se sont retrouvés pour débattre ensemble autour des 6 films visionnés au cours de l’année, discuter avec les réalisateurs et producteurs pour en apprendre davantage sur leurs intentions,  et élire le film qui les a le plus touchés.

Trois étudiants en fin de cycle ont également  présenté les métiers de la Fémis ; ils ont expliqué le déroulé du concours qui permet d’y accéder et l’un d’eux a projeté son court métrage de fin d’étude.

Après deux journées intenses d’échanges, les élèves ont délibéré et ont choisi le film Tatami de Guy Nattiv et Zar Amir Ebrahimi.

 

Tous ont été particulièrement touchés d’entendre la réalisatrice Zar Amir Ebrahimi s’exprimer sur le droit des peuples, des femmes en particulier.

Un message d’humanité, de tolérance et de bienveillance qui  restera gravé dans les mémoires.

 

Rencontre avec Zar Amir Ebrahimi

Quelle a été la réaction de l’Iran suite à la sortie du film ?

Ils ignorent que le film est sorti mais j’ai peur pour ma famille et mes amis. J’ai été finalement en face du même dilemme que l’un de mes personnages… Mais peut-être que l’Iran laisserait passer… Jafar Panahi, qui vient d’obtenir la palme d’or à Cannes, est bien rentré en Iran…

Quel est votre ressenti en tant que femme sur ce film ?

J’ai accepté de collaborer comme actrice et comme réalisatrice parce que le scénario est fort ; ce film parle de paix : c’est pour la paix que nous avons fait ce film. Le coréalisateur vit à Los Angeles et déteste son gouvernement (Guy Nattiv est Israélien).

Le personnage Leïla refuse d’obéir parce qu’elle représente une nouvelle génération d’Iranienne. Elle va au bout des choses, elle est différente de sa coach, traumatisée par le passé. La nouvelle génération a plus de courage. Leïla est la génération « Femme vie liberté » et son mari aussi : il accompagne et soutient sa femme.

Quel est votre rapport au judo, comme discipline sportive ? 

Je ne connaissais pas du tout le judo avant de faire Tatami. C’était nouveau pour moi. C’est un sport de combat, mais il n’y a pas de place pour la violence, et on ne doit pas blesser son adversaire. Le fait d’utiliser la force de l’adversaire pour la transformer en sa propre force est particulièrement intéressant. Et c’est un sport qui n’est pas souvent utilisé au cinéma : il donne un aspect artistique fort.

Pourquoi avoir fait le choix du noir et blanc ? 

Le noir et blanc était pour nous le moyen d’accentuer le caractère manichéen des choix auxquels sont confrontées nos protagonistes. Ces femmes sont prises au piège dans un dilemme où chaque option entraîne des pertes. Le noir et blanc symbolise cette dualité, cette impossibilité de concilier leurs aspirations personnelles et les contraintes sociétales.

Êtes-vous fière de votre film ?

Oui, très fière !